Fair Estate concrétise son engagement social dans des projets de logement durable
- goossens_lola
- 21 mai
- 6 min de lecture
Entretien avec le co-gérant Thomas Delens.
En mettant l’accent sur l’innovation et la durabilité, le groupe immobilier familial Fair
Estate, basé à Bruxelles, crée des projets résidentiels adaptés à ses clients et à leur environnement. ‘Nous ne sommes pas partisans d’une approche ‘copier-coller’, mais nous nous efforçons d’offrir un produit responsable au juste prix.’ – Wim Hendrickx

Le premier coup de pelle symbolique d’un projet résidentiel d’envergure à Bomal-sur-Ourthe, au coeur des Ardennes et à deux pas de Durbuy, marque le début d’une nouvelle phase de croissance pour la société immobilière Fair Estate aux mains de la famille Delens. Le nom Fair Estate est tout à fait approprié: la mission repose sur l’engagement social par le biais de produits pensés dans le respect des personnes et de leur environnement.
‘Nous voulons réellement comprendre les besoins de nos clients en matière d’immobilier et y répondre de manière ciblée’, souligne Thomas Delens, co-gérant, lors d’un entretien avec notre rédaction dans les bureaux bruxellois de Fair Estate, avenue Louise. ‘Cela nous permet de proposer des solutions innovantes, durables et socialement pertinentes.’
DE BRUXELLES À LA SCÈNE (INTER)NATIONALE
L’entreprise trouve son origine dans les activités de construction de la famille bruxelloise Delens. Fondée en 1967, l’entreprise de construction et de promotion immobilière Jacques Delens appartient aujourd’hui au groupe Besix. Le fils de Jacques Delens, Jean- Jacques, administrateur de Besix pendant de nombreuses années, a commencé en 1988 à développer des projets de son côté. En 2012 après ses activités au sein du groupe Besix, Jean-Jacques crée sa propre cellule de développement immobilier Fair Estate.
En 2019, Thomas et Sébastien Delens, les fils de Jean-Jacques, ont rejoint le conseil d’administration. En 2022, à l’occasion du 10e anniversaire de l’entreprise, Fair Estate a pris les devants en procédant à un rebranding complet, assorti d’un nouveau site web et d’un nouveau logo. Parallèlement, Thomas et Sébastien ont repris ensemble la direction de l’entreprise, succédant à leur père, qui en est toutefois resté le président.

Les premiers projets résidentiels de l’époque concernaient des développements principalement à Bruxelles, mais l’entreprise a depuis étendu ses activités au Luxembourg et à la France. Les projets en préparation pour les prochaines années représentent environ 60.000 m2, soit plus de 500 logements.
‘Nous représentons la quatrième génération d’une famille active dans la construction et le développement immobilier depuis des décennies’, explique Thomas Delens. ‘Avec Fair Estate, nous faisons sciemment le choix d’une approche contemporaine, innovante et socialement responsable, avec des projets dont nous pouvons être fiers.’
UNE ÉQUIPE COMPACTE ET SPÉCIALISÉE
Avant de rejoindre l’entreprise familiale, Thomas Delens a acquis de l’expérience chez Home Invest Belgium, où il a été actif en tant qu’Acquisition Manager pendant plus de quatre ans. Après quoi, il a travaillé pendant plusieurs années comme Project Developer pour Matexi à Bruxelles. Il est titulaire d’un Master exécutif en immobilier (Solvay). Son frère Sébastien, ingénieur civil diplômé de l’UCL, a mis sa formation en pratique chez Jan De Nul, puis chez CFE. Il a aussi travaillé quelque temps chez Besix en tant que responsable de projet.
L’équipe de Fair Estate est compacte, composée d’une dizaine de collaborateurs permanents. Thomas est responsable des projets à Bruxelles et en Wallonie, tandis que Sébastien se concentre sur le Luxembourg et la France. Le bureau de Luxembourg relève de la responsabilité de Pascale Bauwens, Country Director. Pour la stratégie de marque et la vente des projets, l’équipe s’entoure de spécialistes locaux.
ENGAGEMENT SOCIAL
La recherche de l’impact social a aussi débouché sur quelques projets atypiques. Par exemple, Fair Estate fut l’un des pionniers du coliving à Bruxelles. Il y a plus de dix ans, l’entreprise avait déjà réalisé le projet Regina, soit la construction de 53 logements
à Etterbeek.
‘Mon père a bien compris que l’offre pour les jeunes diplômés entrant sur le marché du travail était insuffisante. Ils souhaitaient vivre de manière partiellement indépendante, mais n’étaient pas encore prêts à dire adieu à la cohabitation entre étudiants, ou n’avaient tout simplement pas le budget nécessaire pour louer leur propre appartement. Mon père a donc introduit à Bruxelles, où le concept était alors peu connu. Nous avons donc mis en place un partenariat avec un gesti-onnaire qui encourageait aussi la vie sociale dans le projet par l’organisation d’événements de quartier.’

A Schaerbeek, Fair Estate a réaménagé une maison de repos en une maison familiale d’une quarantaine de chambres où les personnes âgées vivent véritablement ensemble. ‘La différence avec un site de soins ordinaire réside dans la volonté d’aménager des espaces communs et dans le fait que l’exploitant fait tout son possible pour sortir les personnes âgées
de leur isolement. Selon nous, il s’agit d’une réponse complémentaire aux grands sites de soins de santé, avec un focus sur l’accessibilité à ces logements.’
RÔLE DE COORDINATEUR DE PROJET
A Uccle, Fair Estate a apporté son expertise pour la construction d’une école avec une structure en bois pour une asbl qui ne disposait pas elle-même du savoir-faire nécessaire. Il s’agissait de créer un espace dédié à l’enseignement pour 50 enfants souffrant de handicaps.
Les activités de Fair Estate reposent sur plusieurs piliers. L’activité principale de l’entreprise est la promotion immobilière, mais le groupe agit aussi en tant que consultant pour les propriétaires fonciers et en tant que coordinateur de projets pour des tiers. En outre, Fair Estate possède un modeste portefeuille d’investissements composé de logements destinés au marché locatif. Elle est aussi co-investisseur dans plusieurs projets à caractère social, tels que la ‘urban farm’ située sur le site de l’abattoir d’Anderlecht.
LOGEMENTS ABORDABLES DANS LES ARDENNES
Le projet Plenesse à Bomal-sur-Ourthe, à deux pas de la pittoresque Durbuy, est pour l’instant la pièce maîtresse du marché belge. Il s’agit de plus de 160 logements, dont la moitié sont des appartements et l’autre moitié des maisons unifamiliales. Le site, assorti du permis d’urbanisation, a été acheté il y a quatre ans. Après un long processus de préparation, les travaux d’aménagement des voies d’accès et des équipements utilitaires ont débuté le mois dernier.
‘Nous concentrons nos efforts sur une offre de logements de qualité, installés en pleine nature, qui respectent l’environnement et dont l’architecture s’harmonise avec le paysage. Un projet de cette envergure se prête parfaitement à un engagement total en faveur d’un développement durable et abordable. On y déploie un réseau de chaleur local qui pourrait aussi servir à une future école ou à d’autres services. Grâce à une organisation optimale et à l’utilisation de techniques et de matériaux appropriés, nous maintenons le prix des maisons et des appartements en dessous de 3.000 EUR/m2, de sorte que le projet reste accessible à la population locale. Pour autant, ce prix ne reflète en rien la qualité
des logements.’
PROJETS À BRUXELLES
Deux autres projets plus modestes sont en cours de réalisation en Belgique, tous deux situés à Uccle, et les ventes commenceront bientôt. La demande de permis pour le projet Chênaie est déposée. Il s’agit de la reconversion d’un ancien site horticole près du Kauwberg. L’offre comprend huit unités résidentielles haut de gamme : deux studios, cinq appartements de deux ou trois chambres et un penthouse de trois chambres. A proximité de la place Saint-Job, cinq appartements sont en cours de réaménagement dans un bâtiment existant. La livraison est prévue pour l’année prochaine. Le prix de vente des deux projets se situe entre 5.400 et 5.500 EUR/m2.
TROIS MARCHÉS DIFFÉRENTS
Outre Bruxelles, Fair Estate est aussi très actif au Luxembourg et dans le nord de la France. A Mont-Saint-Martin, en France, de l’autre côté de la frontière luxembourgeoise, Fair Estate a achevé la première phase de son projet The Element: 120 unités sur les 400 logements prévus à terme. Quatre projets sont planifiés au Luxembourg. Ils représentent un total de 66 logements et les demandes de permis sont déjà déposées.
‘Nous sommes heureux de nous diversifier sur trois marchés, chacun d’entre eux nécessitant une approche spécifique. A Bruxelles, tout doit être élaboré dans le détail, ce qui, dans un contexte urbain, est parfaitement logique pour réaliser des projets soutenus par la société. Les procédures d’autorisation prennent plus de temps, mais la Belgique est un marché stable. Au Luxembourg et en France, les choses avancent certes plus vite, mais d’autres défis nous attendent dans les domaines des énergies renouvelables, de l’architecture et de la construction.
Pour les projets futurs, et en tout cas à Bruxelles, nous privilégions les terrains sous conditions d’obtention de permis ou pour lesquels le permis de construire a déjà été délivré’, conclut Thomas Delens.

"Fair Estate concrétise son engagement social dans des projets de logement durable." Article paru dans le "Square Info #405"
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